Les matières synthétiques se développent

Un texte légal de 1964  interdit le recours au celluloïd inflammable. Pour le remplacer, on trouve les " Petitcollin " en acieloïd, mais aussi le rhodoïd pour " Reynal." D'autres marques occupent le marché, à l'image de " Bella " fondée en 1946 et créatrice de modèles nouveaux, dont certains chantent et marchent. C'est encore l'ancienne firme " Convert " qui s'adapte au modernisme, et d'autres qui suivent le mouvement : S. N. F.  Renard, Maréchal et Cie dès 1950, Vénus, Desrues .....

Les poupees Bella



Les Poupées Bella ont rendu heureuses des générations de petites filles de 1946 à 1984. Aujourd'hui, hélas, ces poupées ont disparu des rayons des magasins pour se retrouver dans les bourses de collectionneurs. 

Ce site vous fera découvrir l'histoire de ces poupées nées à Perpignan et qui ont conquis le monde. Vous trouverez les secrets de fabrication, les objets publicitaires, des coupures de presse et de nombreux modèles. 

Enfin, ce site est un hommage à Lucie et Salvi Pi, mes arrières-grands-parents et créateurs des Poupées Bella.

Salvi et Lucie Pi prennent leur retraite en 1969 en vendant la société au groupe allemand Bolhen Wasag Industrie. Le nouveau groupe décide de changer de méthode de production et de gestion.

Des déficits croissants entrainent une nouvelle restructuration en 1972. Jean Sala alors directeur financier prend les rennes de l'entreprise pour le grand bonheur des employés qui acceptent de grands efforts pour redresser la société.

Durant les années 70, les nouveautés continuent à paraître avec des poupées qui marchent, pleurent, bougent, les têtes à coiffer mais aussi des bébés souples en mousse.

Bella emploie alors 1000 personnes et sort 8000 poupées par jour ainsi que 11.000 habillages !

Hélas, en 1979, les difficultés resurgissent : économiques avec l’augmentation du prix des matières premières liée au choc pétrolier et sociales avec des grèves répétées des employés. Bella souffre, s’épuise.

L'entreprise change de main plusieurs fois (dont les jouets Berchet) et, malgré plusieurs tentatives de redressement, disparait définitivement en 1984.

En 40 ans, Bella aura atteint des sommets et comptera comme l'un des plus grands fabricants de poupées du 20ième siècle. Mais, par-dessus tout, ses poupées resteront à jamais dans le coeur de nombreuses petites filles. 

Texte de Alice Coupet  (fille de M. et Mme Pi)  


Je viens d'apprendre le décès de Monsieur Jean Sala , dernier dirigeant de la Société Bella qui a fondé en 1993 le musée Bella à Perpignan (66) Il se faisait une joie de nous faire découvrir les 500 poupées qui y sont rassemblées

Il y racontait les 38 années de cette incroyable saga (avec ses espoirs et ses désespoirs).

J'ai découvert ce musée et ce Monsieur et je peux vous dire qu'il vivait réellement encore son histoire.

Le 08 Mai2015 il décède . Il repose à Laroque des Albères   (66 ) 


PetitCollin

Un peu d'histoire...

A l’atelier artisanal de fabrication d’articles de coiffure fondé à Etain par Nicolas Petitcollin vers 1860, succéda la première Société Petitcollin en janvier 1896. En 1900, les ateliers brûlèrent à la suite d’un violent orage et une nouvelle usine fut rapidement reconstruite. C’est à cette même époque que l’on commença à travailler le celluloïd dans la région d’Etain. En 1901, Gustave Petitcollin et un associé fondent la Société anonyme Petitcollin, qui, ayant pour but la fabrication de tout objet à base de celluloïd, produit des accessoires de coiffure.

Dès 1901, cette société va déposer pour la première fois la marque de la tête d’aigle. Cette tête d’aigle, devenue le symbole de la Maison Petitcollin, l’est toujours de nos jours.

On suppose qu’au plus tard en 1906 Petitcollin fabriquait déjà des jouets. En l’absence d’archives et de témoignages, les premiers jouets Petitcollin devaient être des balles et des hochets. Il semble que la fabrication des poupées ait démarré certainement courant 1912.

En 1914, l’usine et prospère, mais la guerre éclate. A l’Armistice de 1918, l’usine Petitcollin se trouve complètement détruite mais va renaître de ses cendres. Dès 1924, la production reprit à nouveau. Au long de l’entre-deux-guerres, la SociétéPetitcollin va devenir le fer de lance de l’industrie française du jouet. Entre 1924 et 1938 vont être réalisés les grands modèles de baigneurs en celluloïd, parmi lesquels le célèbre « Petit Colin » qui va devenir la première poupée destinée au plus grand nombre. Petitcollin, qui sera un des plus grands créateurs de baigneurs et de poupées, tant par la qualité que par la quantité, fut aussi l’un des principaux producteurs français de matières premières jusque dans les années cinquante, notamment de celluloïd. Le célèbre baigneur est toujours fabriqué à l’heure actuelle et détient certainement le record de longévité parmi les jouets sur le marché.

A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, La Société Petitcollin avoisinait les cinq cents personnes. En 1939, la Seconde guerre mondiale éclate. Les ateliers d’Etain furent occupés, bombardés et finalement incendiés en 1944. Après l’Armistice de 1945, la fabrication reprend rapidement. En 1951, les usines et les ateliers d’Etain dépassent les six cent cinquante ouvriers et employés sans compter les salariés à domicile. La Compagnie du Celluloïd Petitcollin- Oyonnithe emploie plus de mille personnes à travers ses différentes usines.

Dès 1951 démarra à Etain la construction d’un nouvel atelier consacré à la fabrication d’objets en Acéloïd, puis en 1956, la première unité d’extrusion soufflage de polyéthylène était en route à Etain. Ce procédé est toujours utilisé à l’heure actuelle pour la fabrication des baigneurs et des poupées classiques. En 1960, l’interdiction de la commercialisation du celluloïd tomba finalement.

Avec l ‘arrivée des résines de polyester, la Compagnie Petitcollin, qui avait décidé de spécialiser son usine d’Etain dans la fabrication d’objets en résine devint en 1961 le premier fabricant français de casques.

En 1961, une nouvelle étape technique dans la fabrication des jouets fut franchie. La compagnie maîtrisa rapidement un nouveau procédé (le roto-moulage) qui permet de fabriquer des pièces creuses en plastisol (vinyle), notamment des têtes et membres de poupées. En 1963, la compagniePetitcollin rachète la Société Nobel Française (SNF) qui apportait dans la corbeille les déjà célèbres poupées du magazine Modes & travaux.

De plus de 700 salariés à Etain en 1950, Petitcollin n’en comptait plus que 400 environ vers la fin des années soixante. Les nouveaux modèles de poupées en polyéthylène ou en Pvc, concurrencées par d’autres fabricants ne parvenaient plus à faire l’unanimité devant la clientèle, désormais courtisée par les fabricants étrangers, depuis la mise en place du marché commun.

Mise en redressement judiciaire en octobre 1969. L’usine d’Etain fut mise en gérance par la Société Industrielle d’Applications Chimiques (Sidac). Sur les 300 salariés de l’usine, seulement 120 furent conservés. En six mois, Petitcollin venait de connaître plus de 600 licenciements. Une restructuration drastique fut entreprise. Entre 1971 et 1972, la production propre de jouets Petitcollin fut même complètement interrompue. En 1973, la Sidac résilia son contrat de gérance. Le siège parisien de Petitcollin put reprendre la main sur l’unité stainoise continuer l’activité. Le jouet devint progressivement le parent pauvre de l’entreprise qui focalisa son attention autour des casques. En 1976, le secteur jouets fut pris en gérance libre par laSociété du Jouet Petitcollin. En mars 1979,les salariés sauvent quatre-vingt deux emplois en reprenant les parts de l’entreprise à nouveau aux abois.

Une nouvelle usine, toujours occupée à l’heure actuelle fut rapidement érigée grâce au financement du syndicat mixte du département de la Meuse. Pour la deuxième fois en dix ans à peine, le poupon Petitcollin avait failli disparaître.

Commander le livre PetitcollinFin 1982, la Société du Jouet Petitcollin va, de nouveau, déposer le bilan. Les salariés refusent une nouvelle fois d’être les victimes et choisissent d’investir leurs primes de licenciement dans le capital de la nouvelle Sarl Petitcollin qui parvient à poursuivre son activité en se tournant vers le créneau des articles et figurines publicitaires, dont, les célèbres Bibendum qui trônaient fièrement au sommet des cabines de camions naissaient à Etain.

Fin 1994, le rideau tomba sur la plus ancienne usine de poupées françaises dans une indifférence quasi totale, bien qu’elle fut désormais la dernière fabrique de poupées à capitaux français.

A 400 kilomètres d’Etain, un industriel installé à Moirans en Montagne, capitale française du jouet, qui avait en une dizaine d’années à peine redonné vie à Vilac, vieille fabrique de jouets en bois créée en 1911, lança une bouée de sauvetage. Jouets Petitcollin fut créée en mars 1995. C'est désormais une filiale de Vilac  s a c. (www.vilac.com).

Petitcollin est à l’heure actuelle à la fois la plus ancienne et la dernière fabrique française de poupées encore en activité en France. L’usine Petitcollin est ouverte au public depuis 1998. A travers des visites commentées qui s’adressent à un public de tous âges et toutes origines, l’entreprise partage ainsi sa longue tradition de savoir-faire et son histoire sans équivalent. Un espace muséographique consacré à la marque, édifié par la Communauté de Communes du Pays d’Etain, a ouvert en septembre 2009.





Les poupées Raynal, 1922-1980

Poupées Raynal en feutrine et toile bourrée,fin 1920-1930

En 1922, M. Edouard Raynal fonda, à Paris, la Société Raynal spécialisée dans la fabrication de poupées en tissu bourré.

En 1930 il prit un brevet de fabrication de têtes de poupées en tissu permettant le lavage sans détérioration et produisit pendant de nombreuses années des poupées en tissu bourré avec des têtes en tissu ou en feutrine moulée, dans le goût des poupées italiennes de la marque Lenci, référence dans le monde entier en matière de poupées en tissu.

Poupées Raynal en tissu, 1925-1929


Dans les années 1935 l’entreprise s’installa à Montreuil et commença à produire un nouveau modèle de bébé à tête en composition plastique et aux membres en composition, monté sur un corps en tissu.

Dès 1936 elle proposa un bébé en tissu bourré avec une tête en celluloïd et des yeux riboulants ainsi qu’un bébé aux yeux peints très inspiré des modèles en feutrine. A partir de 1937 le rhodoïd remplaça progressivement le celluloïd et au cours de ces années les corps furent aussi réalisés dans ce matériau dit « incassable et ininflammable ».


Poupées Raynal en tissu, 1925-1929

Poupées Raynal en rhodoïd, années 1930

Poupon Raynal en rhodoïd et jersey bourré, 1938

Poupées Raynal en feutrine et toile bourrée, fin 1920-1930

Poupées Raynal en rhodoïd, années 1930

Poupon Raynal en rhodoïd et jersey bourré, 1938


En 1922, M. Edouard Raynal fonda, à Paris, la Société Raynal spécialisée dans la fabrication de poupées en tissu bourré.

En 1930 il prit un brevet de fabrication de têtes de poupées en tissu permettant le lavage sans détérioration et produisit pendant de nombreuses années des poupées en tissu bourré avec des têtes en tissu ou en feutrine moulée, dans le goût des poupées italiennes de la marque Lenci, référence dans le monde entier en matière de poupées en tissu.

Dans les années 1935 l’entreprise s’installa à Montreuil et commença à produire un nouveau modèle de bébé à tête en composition plastique et aux membres en composition, monté sur un corps en tissu.

Dès 1936 elle proposa un bébé en tissu bourré avec une tête en celluloïd et des yeux riboulants ainsi qu’un bébé aux yeux peints très inspiré des modèles en feutrine. A partir de 1937 le rhodoïd remplaça progressivement le celluloïd et au cours de ces années les corps furent aussi réalisés dans ce matériau dit « incassable et inflammable ».


    les boutons    pressions  sont

     carrés 


Urika  1950


Poupée entièrement en Rhodoïd marquée " Urika " mod. Dép 

La tête s'emboite sur le corps : bras et jambes à rotules,

yeux dormeurs en acétate avec cils - perruque collée